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Dansent les ombres

by LOCI INFERI

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1.
Amber Damn 04:42
Dans son sillage tous les fantasmes Dans son jeune âge tous les sarcasmes Mais elle est forte Amber Damn Elle gère la cohorte, elle la mène Amber se donne mais garde son âme Dans les chambres fredonne, l’homme se désincarne Devient esclave, sous ses bottes se pâme Le quinqua bave, s’enrichit Amber Damn Y a des malins qui chantent Les phantasmes qui les hantent Au près d'Amber Damn Dans le corps d'Amber Damn Des malins qui ne dorment Parce que brûle trop la flamme Le long des verges folles Dans le corps d'Amber Damn Y a des bourrins qui se meurent Pleins de sueur et de lave Aux premières lueurs Dans le corps d'Amber Damn Y a des coquins qui naissent De jeunes coeurs qui se laissent Fondre sous la langue océane Dans le corps d’Amber Damn Tous les mâles se lâchent La faiblesse des hommes Qui se vautrent sans état d’âme Des vieux gars du terroir Qui pour un instant Vident leur fond de tiroir Puis s’en vont se regardant Dans le corps d’Amber Damn Y a des bourgeois qui mangent Sur des nappes trop blanches Des frissons ruisselants Ils la montrent des dents À croquer la fortune À défroisser la lune À bouffer du talent Et ça sent l’putain de cul Jusque dans le coeur des fibres Que leurs grosses mains invitent À revenir en plus Puis se lèvent en jouissant Dans un bruit de tempête Raffermissent leur cervelle Et sortent en jubilant Dans le corps d'Amber Damn Y a des coquins qui dansent En lui frottant la panse Sur la peau d’Amber Damn Et ils tournent et ils dansent Comme des soleils verdâtres Dans le son déchiré D'une guitare jouée en La Et ils se tordent le cou Pour mieux se voir jouir Jusqu'à ce que tout à coup Le dernier accord transpire Alors la giclée grasse Alors le regard oublie Ils se ramènent hagards Jusqu'en dans la plaine guerrière Y a des coquins qui boivent Dans le corps d’Amber Damn Qui se gavent du temps qui s’écoulent Et qui reboivent encore Ils boivent à la santé Du putain d’cul d'Amber Damn De Nantes ou d'ailleurs Enfin ils boivent à Amber Damn Qui leur abandonne son joli corps Qui leur donne ses vertus Dans une pièce aux liserés d’or Ou dans la paille nue Se cherchent sur la toile Se mouchent dans une étoile Et ils jouissent comme je pleure Dans le corps d'Amber Damn Qui leur abandonne son joli corps Qui leur donne ses vertus Amber joue ses accords Joue sur du velours Et ils espèrent ses faveurs Qu’Amber s’est déjà revêtue
2.
Un pas dans la nuit, l’ouverture d’un bar Les chevelus sont là, les coudes sur le comptoir Du matériel sur la scène étroite, les décibels vont croitre Les mains en foire d’empoigne, de Lille à Franconville coule le sang frais Ici ça sent le fauve Ça bouge dans la fosse Ça vit jusqu’à l’aurore Place à la grande faux Dans la nuit les premiers accords comme un phare attirent les regards Des voisins pas vraiment d’accord, on ne peut pas leur en vouloir Ici ce n’est pas salsa, mais ça valse à tout va Les nuques aux lendemains douloureux, d’Athènes à Meriden coule le sang frais De Tampa à Birmingham Des hymnes à tout va De Stockholm à Göteborg Sortent les armes Les braves ont assuré, trinquons, il n’est jamais trop tard Et si certains ont abusés, bavent, d’autres dansent sur les cadavres Les rythmiques ont fait tomber, les remparts, les standards Mélodies épiques, instants de bravoures, de San Francisco à Buffalo coule le sang frais
3.
Les ombres des corps dessinent sur les murs Le décor des âmes qui se pavanent nues Les peaux sensibles, se désaccordent dans les flammes Aux poils hérissés sous les caresses légères de paumes Prends mon vis Prends ma vie Dans la pénombre de nos récits Demeurent des tombes, des non-dits Ainsi nous dicte la raison Ici se pressent les fruits de la tentation Peu importe le nombre, les chairs s’extasient de longs frissons S’extirpent de leur prison S’extirpent de leur condition Déesses, vos corps je ne m’en lasse Diablesses, vos envies me dépassent Déesse, au corps à corps regarde-moi en face Diablesse, tourne-moi le dos que je te fasse confesse Prends mon vis Prends ma vie

about

Appears on CD "Les chemins de flamme"

Fabien Bartaud - Guitare (musique)
Jérôme Guibert - Voix (paroles)
Jérôme Viel - Basse
Kevin Paradis - Session batterie

credits

released November 1, 2018

Enregistrement batterie - Kevin Paradis
Enregistrement guitares, basse - Jérôme Guibert
Enregistrement voix - Guillaume Rezeau
Mixage et mastering - Vamacara Studio

Illustration : Domenico Carbone

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